Equip Auto 2015

Pour Continental, le latex issu du pissenlit nommé «  Taraxagum » peut s’avérer être l’avenir du pneumatique

Depuis de nombreuses années, les chercheurs tentent de remplacer le latex hévéa, traditionnellement utilisé, par un proche composé issu du pissenlit, le Taraxagum.

Travaillant depuis de nombreuses années sur ce sujet en étroite collaboration avec certaines universités, Continental a réussi depuis 2008 à extraire et à utiliser cette substance.  L’objectif est de la transformer et de l’utiliser à l’avenir dans la fabrication de ses pneus haute performance.

Ce composé issu d’un pissenlit russe offre d’importants bénéfices. D’une part, il peut être produit partout y compris dans des régions froides et tempérées, contrairement à l'hévéa ce qui permettrait une production universelle. Sa croissance rapide induirait une production plus rentable répondant davantage aux besoins du marché automobile. Latex d’excellente qualité, il offre aussi la particularité d'être totalement recyclable pour faire face aux enjeux environnementaux de la filière.

En 2015, Continental a franchit un pas important dans ses recherches sur l'industrialisation de pneus à base de pissenlit, présentant ses premiers pneumatiques prototypes baptisés du nom de ce caoutchouc issu du pissenlit «Taraxagum ».

Le groupe annonce être passé à une phase de tests plus avancée, avec ses pneumatiques Hiver WinterContact TS 850 P issus de cette technologie. Travaillant toujours étroitement avec l'Institut Fraunhofer, Continental espère industrialiser cette technologie à l'horizon 2020 pour ses premiers pneumatiques de série. Le caoutchouc issu du pissenlit pourrait alors représenter près de 41% dans la composition du pneu, rendant le manufacturier moins dépendant des matières premières traditionnelles en maintenant un très haut niveau de performance pour l’ensemble de ses gammes de pneumatiques.